Explosion de couleurs, intensité du rythme et des présences de tous les artistes, ainsi s’achève la troisième partie de la vidéo promotionnelle du projet Brel.
Au commencement, on a peut voir des images en studio d’instants volés de répétition, sans fards ni maquillage, dévoilant les artistes sous un jour classique, montrant les traits tirés de fatigue,
contrastant avec la dernière séquence qui se termine sur le concert final, bariolé, joyeux dans un coin de terrain vague du parc de Douta Seck. Ces images de tous les jours montrant les artistes,
permettent une proximité avec le spectateur, une vue des coulisses quotidiennes.
Cette troisième et dernière partie finalise puis conclue la vidéo, en ponctuant les dernières images des visages de tous les artistes agrémentés de multitude de couleurs fortes, pour marquer l’esprit de celui qui les regarde. Les musiciens, les choristes, les danseuses, Jules le coordinateur, Astou la coiffeuse… Tous sont visibles et gratifient leur présence à travers leur visages illuminés.
Ici les tenues sont radicalement différentes des deux premières parties : en studio, les vêtements sont « sans chichi » et de tous les jours, et celles du concert sont à la fois flamboyantes et classes : rouge pour Iris, nœuds papillons et costumes de même taille pour les musiciens, révélant leur appartenance à l’institution de l’Orchestre National. Maquillages prononcés pour toutes les femmes, et bien sûr tissus flashy pour tous. L’idée est de montrer ce décalage entre le studio et le concert, mettre en avant tout le travail effectué, l’imagination et la créativité, le tout dans un nuage de chaleur, de soleil, d’africanité.
Cependant, derrière ce flot de bonne humeur et de peps, laissant entendre une ambiance légère et amusée, se cachent aussi des détails qui encouragent Iris dans son souhait de combattre le sexisme
et proclamer le féminisme. Elle dû en effet faire preuve de pédagogie à plusieurs reprises, pour casser les idées reçues habituelles et montrer qu’une autre voie était possible.
Ce fut le cas lorsque l’un des musiciens, fut pris de panique à l’idée de porter du rose : allait-il être moqué du public ? Il fut néanmoins rapidement rassuré sur ce point,
n’étant pas le seul à devoir porter cette couleur taxée de « féminine ».
De même que naturellement, la styliste souhaitait proposer du rose aux femmes, et les choristes avaient dans l’idée de porter un maquillage très voyant, la beauté étant synonyme de superficialité au Sénégal, ce qui occasionna de longues discussions parfois houleuses avec Iris.
Le visuel de la vidéo fut alors l’occasion de casser les codes, habillant Iris en pantalon, supprimant le maquillage voyant sur les visages féminins. Heurtée aux réactions interloquées, Iris tint
bon sur ce qu’elle souhaitait montrer. Pour elle, la beauté féminine est profonde, elle se puise en profondeur de soi, en phase avec soi et non déguisée ou camouflée.
Ces évènements furent intéressants pour les uns et les autres, amenant la réflexion, interrogeant d’autres cultures sur la relation du corps des femmes ou des hommes au monde et de sa
représentation.
Une belle façon de conclure finalement : et si on décidait de casser les codes et d’inverser les représentations ? Et si Brel était une femme ?
bande annonce - partie 3
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